Je suis absente.
Du travail d'abord, depuis un bon moment.
De ma vie sociale aussi, vraiment. Je loupe quasiment tout, je décommande, je rate, je suis en retard quand j'arrive à me bouger. Voire très très en retard. Je dis "je ne sais pas encore, je te rappelle!" Et je ne rappelle pas.
Comme je n'ai encore donné aucune explication, j'espère que personne ne l'a mal pris. C'est vrai que je me fais rare partout, que je ne réponds pas souvent au téléphone, aux SMS et aux mails. Que je laisse traîner pas mal de choses qui seraient à régler, aller voir un tel, récupérer ça chez une telle, qu'on m'attend et qu'on me relance de partout, que je ne tiens pas mes engagements.
Virtuellement c'est encore pire: le blog est quasi à l'abandon, je ne lis qu’épisodiquement mes blogs préférés et je commente encore plus rarement. Quand je fais un saut sur les réseaux sociaux, je tente de rattraper un peu mais c'est souvent pire: je laisse 50 réponses d'un coté, et ensuite je me déconnecte sans avoir été partout.
Je ne suis pas une bonne amie, une bonne copine, une bonne prof ni une bonne geek. C'est que je suis superstitieuse, tu vois.
Ca dure depuis des semaines.
Ca va peut être s'arrêter maintenant, je l'espère.
Car crois moi, je suis bien bien bien malade.
Même pas 9 de tension. 8,6 exactement. Quand je me lève de mon canap' qui est devenu mon QG, j'ai une fâcheuse tendance à faire de sacrés malaises. Des nausées terribles et handicapantes me clouent jour et nuit. Je n'arrive à me nourrir que de fromage et de cornichons.
Moi qui aimait tant faire le plus de choses possibles maison, j'envoie l'homme chercher des pizzas au camion. Même le pain, je ne le fais plus. Ce qui d’ailleurs m'a permis d'évaluer le budget pain qu'on économise en temps normal, c'est énorme, on est de vrais bouffeurs de pain!
Le seul truc que je fais encore ce sont les yaourts. Parce que ça ne sent rien: les odeurs de cuisson, même du pain, même des pâtes, m'envoient direct faire un stage dans mon second QG: les WC.
Quand l'homme était absent, qu'est ce que j'ai pu en baver, seule avec mes deux diablotins!
Incapable de me lever plus de 2 minutes, de faire à manger, alors les sortir...n'en parlons pas!
Ah j'oubliais une anémie charmante en prime, au cas où je n'aurais pas été suffisamment à terre!
Heureusement j'ai pu compter sur le soutien de mon entourage, même un petit message pour prendre des nouvelles fait qu'on se sent moins seule dans ces cas là. Les rares à qui on en a parlé tout de même, ceux qui ont remarqué que quelque chose ne tournait pas rond et à qui je n'ai pas pu mentir. Merci à eux! Mes adorable voisins nous ont apporté à manger, par exemple, et ça m'a fait du bien d'avaler autre chose que du pain et du kiri!
Oui, car ce n’est vraiment pas mon genre, d'être absente ainsi.
Et cet état de boulet, je crois dur comme fer qu'il va passer maintenant, car j'ai déjà connu ça.
Ensuite je pourrais savourer ma joie et mon bonheur.
Si tout va bien, la famille s'agrandira cet automne.