Si tu me connais un peu, tu sais que je ne me lasse pas de m'interroger sur nos différences, l'être humain est si divers...depuis que j'ai des enfants, les différences d'approche de la maternité sont peut-être celles qui me semblent le plus étonnantes.
Avant je jugeais. Maintenant que la tolérance est mon cheval de bataille, je tente de ne plus envisager les différences en termes de "bien" "mal" "mieux ou "pire". Chacun sa vie, chacun pense comme il peut/veut, la critique est aisée...
Ce qui me chagrine c'est quand je vois de super nanas souffrir de leur approche de la maternité. Mais encore une fois, c'est leur affaire, la solution ne peut être qu'en elles.
Personnellement je fonctionne ainsi: si quelque chose me fait souffrir de manière récurrente, je me pose, je cherche une solution. Si je n'en trouve pas, je travaille sur l'acceptation. Si tu savais ce que j'accepte aujourd'hui, moi, la control-freak d'antan! Changer ce que je peux changer, accepter ce que je ne peux pas changer, et attendre car rien n'est immuable.
Aujourd'hui je m'étonne particulièrement de la douleur des mamans face aux petites phrases assassines de nos chérubins. Les enfants ont le don de sortir des trucs sans aucun recul, comme ça leur vient, parfois. Et ce n'est pas toujours tendre. Encore moins plein de gratitude. Les "Ze ne t'aime plus! Ze préfère nounou! "ou autres gentillesses du même accabit.
Les miens aussi, enfin surtout la Pouillette, pour le moment Cromignon, en plein Œdipe, n'est qu'amour et dévouement.
J'ai forcément eu droit, famille recomposée oblige ou presque, à la demande d'aller vivre chez le papa, mais aussi avec les grands parents, au Maroc, aux USA, avec Tonton de Dubaï, a des comparaisons peu flatteuses avec les mamans des copines, à des réflexion sur notre vie par rapport à celle des autres...
Je n'ai pris ça de plein fouet qu'une fois, quand elle a demandé à aller chez son père, parce que là, je savais que ça pouvait arriver, qu'il y avait un vrai fond.
Sinon ça ne me touche pas. Je sais bien que les enfants n'ont aucun recul, n'imaginent pas nous blesser, ne "pensent" pas sérieusement ce qu'ils disent, et n'ont de toutes façons pas la moindre idée de la réalité de ce dont ils parlent. Je rigole en réponse, en général, ou je fais "oui, oui" d'un air détaché, qui d'ailleurs est vraiment détaché.
Parce que je sais que ça ne veut rien dire du tout, et certainement pas que je suis une mauvaise maman ou qu'ils ne m'aiment pas.
Et toi, tes enfants aussi te disent parfois de trucs "charmants"?
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