Cette affaire d'inscription de ma grande Pouillette en 1ère méritait bien un billet à elle toute seule. Ce fut épique.

Tout a commencé par rien, rien du tout.

C'est à dire rien: le cours se sont finis le 8 juin pour elle (c'est toujours très tôt pour les 2ndes dans les lycées centres d'examens). Elle avait demandé un passage en 1ère STL option sport, le conseil de classe a émis un avis favorable, fin de l'histoire.

Je n'ai à partir de là eu aucun appel, SMS, courrier, mail ou message Pronote de la part du lycée (ni du professeur principal...). Sachant que des SMS par exemple, j'en ai eu à chaque fois qu'elle avait un retard de 5 minutes (fréquent incident car elle dépend des bus qui ont été cette année souvent en retard).

Je veux dire: contacter les familles, ils savent faire.

Je n'ai donc rien pensé, rien fait de particulier. En plein mèrathon de juin, je ne cherche pas midi à 14 heures, je fais ce qu'il y a à faire.Ca suffit pour un seul homme, et largement.

En parlant de mèrathon, le point culminant a été, la semaine dernière, la journée du centre équestre avec spectacles et grillade, qui s'est finie vers minuit, oui oui. Et au cours d'une discussion avec la maman d'une copine de ma grande, dans le même lycée...j'ai appris qu'il y a eu début juin un dossier de réinscription distribué et rendu le 12 juin, dernier délai. Pour le passage en 1ere.

Dossier dont je n'avais jamais entendu parler, réinscrition dont je n'avais jamais entendu parler.

Tu vois ma tension monter et mon cerveau fumer?

Evidemment ma Pouillette ne savait rien de cette affaire, si ce n'est qu'en effet certains élèves avaient eu un dossier mais pas tous.

Le lendemain, dimanche, il est évident que j'avais tout à voir avec un lion affamé en cage. Je ne pouvais rien faire et j n'avais aucune information. Fallait moyennement me chercher, si tu vois ce que je veux dire.

Lundi matin, première heure! J'appelle le lycée. 5 fois, parce qu'à chaque fois que je passais d'un service à l'autre, ça coupait. Puis leur ligne était si mauvaise que ça grésillait tant que je n'entendais qu'un mot sur deux. Best appel ever.

Le verdict: ah mais la commission d'affectation, c'était vendredi. (quoi qui où quand? Quelle comission? Ma fille avait l'aval du conseil de classe mais en fait rien n'était encore acté, sauf que ça, nul ne me l'avait dit). Et maintenant il faut venir au lycée (là tout de suite) retirer un dossier vierge, puis le remplir et joindre les justificatifs (huhu, tu vois le topo justificatifs venir?), puis revenir au lycée le déposer.

Avant mardi soir.

J'ai cherché la caméra, mais il n'y en avait pas. Le lycée est à 15 minutes en voiture environ, dans une autre ville. L'homme et moi, on bosse. Et si je n'avais pas parlé avec la maman le samedi soir, et si je n'avais pas passé ce coup de fil?

Et sinon se DEPLACER deux fois pour une réinscription, en 2018, ça ne les a pas choqués?

Une inscription en ligne? Un envoi par courrier? Un PDF à télécharger, au moins?

Non, ok. On reste vintage.

J'ai donc bougé mon corps et été au lycée, en voiture. Et là, j'ai été dans le bureau d'une CPE, qui, outre son travail assez chargé en cette fin d'année, gérait la distribution des dossiers vierges.

Il y avait donc environ 50 parents qui attendaient devant son bureau, pour divers soucis d'affectation et pour retirer des dossiers vierges.

(Personne n'est toujours choqué? Les dossiers vierges ne pouvaient pas être laissés à la vie scolaire, ou ailleurs, eventuellement même en libre accès? Pourquoi fallait-il entrer chacun à son tour dans le petit bureau d'une CPE seule et autrement bien occupée à d'autres trucs?)

Timing de l'opération, environ 1h.

Me voilà repartie avec mon dossier vierge. A rendre le lendemain dernier délai.

Je passe sur les 2h où j'ai rempli 50 fiches avec les mêmes renseignements débiles et inutiles du type "adresse de la mutuelle" et "numéro de la police d'assurance responsabilité civile".

Me voilà au moment des photocopies des documents type livret de famille, carnet de vaccinations, alouette. Rien n'a changé depuis l'an dernier hein, mais faut sans doute occuper un peu plus les parents en juin. D'ailleurs leur fiche n'a pas changé non plus, ni depuis l'an dernier, ni depuis le siècle dernier.

Ce fut le drame: plus d'encre dans mon imprimante. Que faire? Aller à la Poste, so 1990, pour y faire des photocopies? Tant qu'à être vintage?

Aurais-je assez de pièces du bon format?

Y a t'il encore des photocopieuses à a la poste, d'ailleurs???

J'ai opté pour aller au magasin de recharge de cartouches, plus sûre comme solution. Encore du timing, bien sûr.

Après avoir terminé ce pensum, j'ai bu un panaché bien mérité.

Evidement un envoi par mail n'était pas envisageable, il était clair que je devais retourner au lycée poser ce dossier le lendemain. A 7h30, j'y étais, vu que je commence le taf à 8h. Heureusement l'homme a pu gérer les garçons sinon je ne sais pas a quelle heure j'aurais du les lever pour les emmener avec moi!

La dépose du dossier à cette heure matinale fut rapide, une dizaine de minutes. L'avenir et la dépose de dossiers appartiennent à ceux qui se lèvent tôt.

Je me suis dit que j'avais de la chance, je vis à une vingtaine de minutes, mon homme a pu s'occuper des enfants, je suis véhiculée, et je peux arriver en retard 2 jours de suite la dernière semaine de juin sans que ce soit préjudiciable pour mon travail.

Tout le monde n'est pas dans mon cas.

Quand je pense qu'aux impôts tout est virtuel maintenant, alors qu'ils ne sont pas forcément très connus pour leur modernité...il serait temps qu'en 2018 on installe l'éléctricité à l'éducation nationale, non? On reviendra dans 30 ans pour l'informatique.