A la rentrée de septembre, il y a eu plusieurs évènements chez les Petits Diables.

Cromignon est entré en maternelle.

La Pouillette en 5ème.

Et moi, j'ai repris le travail à plein temps.

J'avais peur de ne pas m'en sortir, d'être tout le temps épuisée, de ne rien faire correctement et de vivre dans un taudis.

Pour les diablotins, ce fut quasi un sans fautes. La Pouillette est rodée, et on est ravis de tout: sa classe, ses profs, le projet de la classe, etc.

Pour le Cromignon, la rentrée s'est très bien passée. Je n'en doutais d'ailleurs pas. Mais récemment il a parfois eu du mal à laisser son papa le matin. J'espère que ce n'est qu'un petit coup de mou. Pas de cris ni de pleurs mais il réclammait sans cesse un dernier bisou, pas moyen de le laisser, le maître a dû intervenir deux fois pour aider l'homme. Sinon il tient bien le rythme, est sage et concentré à l'école, il apprend vite et bien, et il s'y plaît beaucoup.

De mon côté...le plein temps, c'est du taf, c'est certain. Je rentre souvent à 18h30, après avoir tenu mon CDI depuis 8h20. Je sais bien que c'est le lot de beaucoup de femmes et que j'ai la chance d'habiter à 1/4 d'heure de mon travail, mais je suis une petite nature face à la fatigue.

Finalement, je suis plutôt organisée, ma maison est clean et à peu près rangée, en tous cas je n'ai pas eu de gros fail.

J'ai eu des jours difficiles, mais pas tant que ça, et je trouve que je tiens mieux le coup que quand j'étais à temps partiel finalement. Paradoxal? Pas tant que ça...A temps partiel je tentais d'en faire trop sur mon temps libre et je m'épuisais. A temps partiel je m'autorisais à me coucher tard parce que bon, c'est pas grave, je me reposerais le jour suivant...Et j'étais désorganisée.

Maintenant c'est marche ou crève. Le moindre grain de sable dans l'engrenage peut avoir une répercussion sur une semaine entière, ou plus. Je ne rechigne plus à passer l'aspi le soir pendant le bain de Cromignon, ou après son coucher, parce que je n'ai de toutes façons pas le choix. Je lance mes yaourts le matin à 7h avant de partir bosser parce que c'est comme ça, sinon pas de yaourts. Je fais des listes (enfin, un peu...). Je me couche tôt.

Pour sûr, il y a des éléments dans ma vie qui en pâtissent: ma vie sociale est dead ou presque. Les copines me voient bien moins.

Finies les séries le soir tranquille avec l'homme une fois les diablotins couchés. Ma vie de couple se résume certains jours à des échanges de mails pour prendre des nouvelles de l'autre, et un bisou avant de dormir.

Niveau lecture, c'est dead aussi: au delà d'une page de Closer je ne comprends plus rien, et je sombre de toutes façons dans un coma profond.

C'est comme ça pour plein d'autres femmes, c'est normal, il faut prendre chaque jour le peu qu'on peut prendre et en profiter.

Je pensais arriver exangue à ces vacances de la Toussaint, je pensais survivre à grand peine, mais je m'en suis bien sortie.

J'ai cuisiné, j'ai préparé les repas un jour en avance, j'ai réussi à avancer carrément dans ma poursuite du fait maison en réussissant à faie les biscuits du goûter pour tous le monde tous les jours. Et j'ai même fait maison les céréales du petit déj, même si pour le moment ce n'est encore que pour l'homme et moi. J'ai organisé pas mal de trucs sympas, je n'ai pas loupé d'anniversaires, je n'ai pas grossièrement merdé en oubliant tel ou tel truc urgent. J'ai tenu le rythme pour le sport: une piscine, deux joggings et Fysiki, chaque semaine.

Ma mission maintenant est de reprendre le yoga.

Finalement, le plein temps, pour le moment, ça va.

Il est certain que le fait que l'homme soit en congé de formation et que donc il assume pas mal de choses en plus y est pour beaucoup, mais je suis quand même contente de moi.

Et toi, tu bosses à plein temps?

Mon Être mère pour Babidji!