Encore un Noël à trois.
L'an dernier, ça ne m'avait pas gênée.
L'année d'avant, si.
Je crois que je suis cyclique du Noël "sans famille".
Cette année, j'aurais aimé faire une grande fête, avec Cromignon.
On va le faire, bien sûr.
Une jolie table, des bougies, des bonnes choses à manger.
Une belle tenue pour moi, le déguisement du Père Noël pour le petit (mais ça n'a rien d'exceptionnel ça!).
Des chants de Noël.
Des sablés et un verre de lait sous le sapin.
Après le repas, on regardera ensemble un joli dessin animé de Noël.
Le lendemain, ce sera la fête.
Cromignon ouvrira ses cadeaux, et on passera la journée à jouer avec ses nouveaux jouets.
Ce sera chouette.
Mais cette année je voulais plus pour Cromignon. Il est tant dans l'esprit de Noël, et pas qu'en ce moment.
Je voulais que ce soit plus exceptionnel encore. Je voulais que ce soit plus qu'ouvrir ses cadeaux avec ses parents.
Je voulais, une grande table avec trop de nourriture. Plein de monde. Du bruit. Des rires d'enfants. Des courses endiablées. Des bisous mouillés et piquants. Des tontons, tatas, cousins, copains. D'autres enfants pour jouer, rire, se disputer un peu aussi. Des discussions à n'en plus finir. Des chocolats grignotés entre les plats parce que c'est si long qu'on ne sait plus si on a encore faim.
Mais voilà, j'ai choisi de vivre loin du peu de famille que j'ai, des amis d'enfance ou presque chez qui on s'invitait sans façons le 24 au soir. Ca doit être un des prix à payer.