(Titre volontairement accrocheur).
On en parle, beaucoup, passionnément, à la folie. Le baby blues. La dépression post-partum.
Comme si c'était inclus dans le package de la maternité.
Les nullipares le redoutent et l'attendent.
Elles croient savoir que c'est inévitable, que c'est une fatalité!
Moi aussi, en attendant la Pouillette, je l'ai cru.
J'espérais que ce ne serait pas trop dur à vivre.
J'avais un peu peur, aussi.
J'avais entendu des récits terribles...
C'est fou ce que les gens qui ont souffert se font un malin plaisir de partager leurs malheurs avec ceux qui sont le plus impressionnables...comme celles qui racontent leur abominable accouchement à une future maman effrayée...
Et j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on en parle encore plus, même les célébrités se lâchent, celles qui pourtant n'ont en théorie pas le poids du quotidien en plus du bébé tout neuf...
Celles qui peuvent se payer femme de ménage et nounou pour se soulager, plus cuistot etc...
Sans parler des soins post accouchement, kiné, osthéo, etc...
Alors forcément, on se dit que nous, dans notre petite vie toute simple, avec popote et ménage à faire, enfants plus grands à gérer, personne pour nous masser ni nous poupounner...on ne va pas y couper!
Pourtant...
Je peux te dire que du moment où j'ai vu ma Pouillette pour la première fois, après un accouchement pourtant très loin du rêve, la joie et le bonheur ne m'ont plus quittés!
J'ai connu exactement l'inverse du baby blues: la baby-euphorie!
Savais tu que ça existait?
Je parie que non!
Tant l'accent est toujours mis sur le négatif...
Et pourtant ça existe, je me suis un peu documentée sur le sujet, et je ne suis pas la seule à qui c'est arrivé.
Une collègue de travail m'a confié avoir vécu la même chose. Ce n'est pas rare.
Un bonheur à la limite du pathologique, qui te pousse à partager ça avec le plus grand nombre, comme un jeune amoureux qui veux hurler sa joie tel Léo dans Titanic.
D'ailleurs j'ai envoyé des photos du bébé à tout mon carnet d'adresse pro...hem...
Bien sûr j'ai eu des moments difficiles, des doutes.
Je me souviens de la première fois où je lui ai donné son bain et où j'ai fini en larmes, tant je ne m'en sortais pas.
Mais cette joie et ce bonheur d'avoir mon bébé, ainsi qu'une profonde confiance en elle et en moi ne me quittaient jamais.
Alors je sais que le baby blues, c'est dur, que ce n'est pas une période facile.
Mais ce n'est pas obligatoire, toutes les femmes ne le traversent pas. Il faut arrêter de faire peur aux nullipares avec ça!
Il faut aussi savoir que même si on l'a vécu, on n'y passera pas forcément pour ses autres enfants.
On peut aussi accueillir son bébé dans la joie et la sérénité, bien loin de la dépression!
Et on pourrait en parler un peu aussi, de la baby-euphorie!
Et toi, tu connais la baby-euphorie?
C'est mon pavé dans la mare de la Mère Cane!