Dans ma famille, le boulot a été à la fois synonyme de contrainte et d'engagement. Mon père a toujours eu un boulot alimentaire, tandis que ma mère était dévouée et passionnée par son boulot.
Je n'ai jamais ressenti de réelle vocation. Enfin si, mais trop tard, bien trop tard. On demande à des enfants de 14 ans de s'orienter à un âge où on a du mal à envisager le futur plus loin que le prochain samedi soir. Donc soit on a une passion et on s'y engage, soit on se laisse porter au gré des notes et des matières dans lesquelles on est le meilleur. Ce qui ne fut pas exactement mon cas vu que j'étais une bonne élève et que j'aimais autant les maths que le français.
Il a donc fallu choisir. Ce qui ne fut pas aisé vu que rien ne m'attirait particulièrement. Fille d'instit (ma mère, donc) je me suis quasi mécaniquement dirigée vers l'éducation nationale.
Pour moi le boulot c'est la moyen de gagner ma vie, mais vu que j'aime les livres et la lecture depuis mes 6 ans, j'ai passé le CAPES de documentation, et je m'y sens bien, dans mon CDI de collège. A tenter de donner le goût de la lecture à mes sauvageons. Je ne compte pas mes heures pour faire avancer mes projets. Mais je n'y consacre pas ma vie, je ne suis pas passionnée. Je suis heureuse car je ne m'y ennuie pas, comme ce fut le cas dans nombre de boulots alimentaires que j'ai fait de mes 18 à mes 23 ans, pendant mes études universitaires.
Enfin ça ,c'était avant.
Maintenant je suis en congé parental et j'ai eu ma mutation. Je vais donc, après ledit congé, intégrer un nouveau boulot. Car dans ma branche, il y a autant de métiers différents qu'il y a de CDI, chaque endroit implique des pratiques différentes, de par les élèves et de par les collègues, l'administration, le budget qui nous est accordé...
Dois-je le dire, je ne suis pas pressée d'y retourner, au boulot...
C'était ma participation au défi du jeudi chez Sysy in the city et MaCyMa