Je ne sais pas si c'est l'entrée dans l'hiver, mais je suis fatiguée en ce moment. Je me traine, et je fais autant de siestes que possible.
Mes petits bonheurs sont tout simples, pas grand chose de trépidant.
La vie simple et douce.
Des joggings, deux piscines.
Un déjeuners avec des collègues sympa.
Se faire offrir un sac de délicieuses noix du jardin.
Des jeux de société, des jeux de cartes avec mon superbe jeu Corto Maltese (une de mes grandes passions).
Rien que le manipuler est un petit bonheur.
Garder un Cromignon fiévreux et tout calme à la maison.
Avoir l'agréable surprise de ne pas avoir à faire le repas, un soir: l'homme avait acheté du tout prêt.
Faire un peu de baby sitting pour une copine, et puis une bonne sieste (encore!).
Danser avec les diablotins sur de vieux tubes, IAM, Alliance Ethnik, Menelik...toute une époque!
C'est amusant, même si on est d'accord pour dire que ce n'est pas forcément de la grande musique, écouter ces chansons, ces groupes, sur lesquels j'ai tant dansé, dans une autre vie...ça me rappelle qui je suis vraiment.
Pas toi?
Ce tube de 1995:
"This is how you remind me of what I really am..."
Parfois je repense à mon parcours, et je me dis qu'il s'en est fallu de très, très peu, pour que ma vie prenne une toute autre tournure.
Je ne crache pas dans la soupe: je n'étais vraiment pas plus heureuse à 20 ans. Mais j'étais immortelle.
Aujourd'hui, le champ des possibles a tout de même pris un sacré coup dans l'aile.
Les masques que j'ai dû porter sont devenus des mensonges. Et les mensonges sont devenus...la réalité.
Bref, minute nostalgico-nullasse.
Cromignon m'éclate: il reprend les refrains en coeur, à sa manière.
Avec la Pouillette, on a fait des petits sablés. C'est la première fois que j'utilise des emporte-pièces: pour moi c'est un truc de VRAIE maman, de faire des gâteaux avec des formes amusantes pour les enfants...serais-je devenue une vraie maman?
Rencontrer la responsable jeunesse de la mediathèque principale de la ville, mettre en place un projet avec elle, se dire qu'au boulot ça avance, chaque semaine plus que la précédente: un sacré petit bonheur.
Et puis entre deux averses, avec un vent de fou, admirer le ciel pendant ma course à pieds.
Avoir la surprise samedi matin que le petit dej soit prêt. Le prendre avec mon homme, rien que nous deux.
Se dire qu'il assure et que ce sera sûrement le meilleur anniversaire qu'il m'aura préparé depuis qu'on se connaît.
Billet décousu, petits bonheurs sans ambition...
Pour Maman Louzoù et Madame Parle.