Depuis que mon fils est né, j'ai bien compris comment fonctionnent les problèmes autour de l'éducation: ils sont temporaires, n'ont pas de remèdes miracles, et à peine a t'on réussi à sortir de l'un qu'un autre se présente.
Ce qui, finalement, est rassurant: au pire si tu ne t'en sors pas, serre les dents et subis. Ca va passer.
En ce moment, le souci de Cromignon n'est pas de manger, non, mais de venir s'asseoir pour manger.
Le fait de dire "à table!" a immanquablement le résultat inverse: Cromignon file de l'autre côte en disant haut et fort que non, il n'a pas faim, il ne veut pas manger, il veut encore jouer...
A grand coup de mise au coin, d'argumentation façon parentalité positive, de chantage déguisé du type "tu veux grandir? Il faut venir manger pour grandir!" - Cromignon étant fort pressé de grandir pour conduire la voiture, boire du café et de la bière- on arrive à le faire s'asseoir sur sa chaise.
Ensuite il boude, se retourne dos à son assiette en marmonant, et c'est parti pour 15 nouvelles minutes de tentatives en tous genres pour l'amener à manger, enfin.
Je te laisse imaginer que souvent, nous avons fini quand il commence. Avec mal à l'estomac.
Ensuite, pas de soucis: il a toujours eu un bon apétit et mange à peu près de tout.
Tu te doutes que nous ne l'avons pas encore emmené dans un "vrai" restau! Entre ça et sa bougeote...
En dehors des repas, on en parle. Je lui fais de petits spectacles de marionnettes sur le sujet, et nous faisons aussi des "jeux de rôle" dans lesquels il doit venir à table sans faire d'histoires. Je sais que c'est efficace, mais c'est long.
Comme tout ce qui a précédé, ça va passer. Je sais qu'on s'y prend plutôt pas trop mal: jusqu'ici avec nos méthodes, on a vaincu de bien pires démons.
Je sais aussi qu'il essaie de bien faire de toutes ses forces mais qu'il a tellement envie de continuer à jouer que c'est plus fort que lui.
Mais j'aimerais bien manger tranquille, nom de nom!
Et toi, des soucis avec tes enfants?