La DME, je t'en ai déjà parlé ici, c'est la diversification menée par l'enfant. Je peux juger des avantages et inconvénients vu que mes deux premiers diablotins ont été diversifiés plus classiquement.

Aujourd'hui à 8 mois, Polochon n'a que deux mois de diversification derrière lui. Et pourtant il gère comme un chef.

Comment ça marche?

A partir du moment où l'enfant tient assis, soit vers 6 mois environ, on peut commencer. On introduit les aliments, non pas en purée, mais en morceaux. En gros morceaux. Voire entier.

Et on laisse l'enfant manger seul. C'est vachement simple, en fait.

Pourquoi c'est chouette?

Pour plein de raisons. 

Avec la DME, l'enfant est actif et développe des tas de compétences sympa. Découverte autonome de la nourriture, des textures, des goûts. Motricité. Gestion de son appétit et de ses besoins nutritionnels. Bref, au lieu d'ouvrir la bouche passivement pour avaler toujours la même chose, de la purée, bébé s'éclate et est acteur de sa diversification. Il est avec le reste de la famille pendant les repas.

Quand on essaie, comme nous, de respecter le rythme de développement de l'enfant et ses besoins, la DME semble plus logique que les purées.

D'un point de vue pratique: pas besoin d'un robot spécial, et un gain de temps pour la préparation des repas. Pas de mixage, pas de séparation de pots...enfin si on les prépare soi meme. Sinon, bonjour les économies en prime.

Alors qu'en diversification classique, on doit choisir entre nourrir bébé et se nourrir soi même, en DME on mange tous ensemble. Pour nous c'est un sacré plus et un gain de temps non négligeable. Je me souviens que le repas de Cromignon pouvait durer facile une bonne demi heure, sans compter le temps de préparation et de nettoyage.

Et les moins?

Le côté salissant de la DME ne me dérange pas: un bébé qui se nourrit seul, c'est salissant en général. Que ce soit à 8 mois ou à 15. Un coup d'éponge et de serpillière, un coup de gant de toilette et éventuellement un change de vêtements si le bavoir n'a pas tenu le coup, et voilà.

Mais je comprends que si on est maniaque...ce soit un souci!

Ce qui est embêtant pour moi ce sont les déplacements. Il me semblait plus facile de trimballer un pot de purée, de le donner rapidement à la cuillère à bébé, que ma boite avec un brocolis cuit vapeur et une pomme de terre. Ensuite il faut installer bébé de manière à éviter le carnage chez les amis, ou si on mange en pique nique c'est encore autre chose. Bref, hors de chez nous ou en voyage c'est encore un peu compliqué.

Mais je trouve que ces petits inconvénients pratiques ne sont rien par rapport au plaisir de Polochon de manger seul, à table avec sa famille...

Et toi, tu connais la DME?

Tu sais, quand on a un bébé tout petit, il y a des moments difficiles, parfois.

Quand Polochon est né, j'ai mis deux mois à pouvoir marcher et sortir de chez moi. Et quand la fatigue liée aux nuits entrecoupées et aux séquelles de cet accouchement s'en allait, c'est la douleur qui restait présente, physiquement d'abord, mais pas que et loin de là.

Pendant des semaines, je n'ai eu qu'un sommeil anarchique et entrecoupé. Et mes "nuits" pouvaient commencer ...tard.

Des moments où je me suis sentie seule. Des moment où j'aurais pu ressasser, être amère, déprimée. Des moments où le sommeil gagne sans qu'on puisse y céder. Des moments où la désespérance guette, cette vicieuse.

Je ne pense pas y avoir cédé. J'ai pleuré, mais pas beaucoup finalement.

J'ai eu de la chance. Car finalement je n'étais pas seule. Pas du tout.

La technologie qui nous rend accros et connectés, à outrance, m'a permis de surmonter ces moments là.

Au bout de mon bras, pendant que je baladais Polochons parfois jusqu'à pas d'heure, pendant que je cherchais le sommeil au milieu des cauchemars, pendant que je calculais les heures passées à le chercher sans le trouver entre deux tétées de bébé: mon téléphone.

Et derrière lui, des centaines, des milliers de sms, de messages privés, avec mes amies de la nuit. Des fanas, Des fanas de portage. Je ne connais certaines que virtuellement. Et pourtant, elles étaient là, à papoter avec moi, à deux heure du matin.

On parle de nos bébés. De nos écharpes. De notre vie. On rigole. On s'inquiète. On cherche du réconfort. On parle d'autre chose. De travail. De maris. De vacances. De projets. De nos soucis. De nos peurs. De recettes de cuisine. De tout.

Et puis à un moment on lâche le téléphone et on tombe endormies.

Ces discussions avec mes amis de la nuit, elles sont (encore aujourd'hui merci les insomnies!) précieuses, comme un trésor, un réconfort, presque une attente. Chic, je vais papoter avec mes copines toute la nuit.

J'ai eu de l'aide et du soutien, de mes proches beaucoup. Mais les copines de la nuit, ce sont elles qui m'ont, sans s'en rendre compte, le mieux comprise.

Voilà, c'est les vacances. La Pouillette est partie en vacances. Le Cromignon va commencer le centre de loisirs où il ira irrégulièrmement.

Dans quelques jours les premiers vacanciers vont arriver, et ça, c'est chouette!

Alors cette semaine, qu'est ce qu'on a fait?

On n'a pas été à la plage, à chaque fois qu'on était motivés il y avait trop de vent.

J'ai fini haut la main le marathon de juin, spectacles et kermesses diverses, sans rien louper et sans même être sur les rotules. Cromignon toujours avec moi. Et je suis bien contente que ce soit terminé! On a fini avec les spectacles trop choupis de Cromignon, école et périscolaire.

​Les cadeaux pour la maîtresse et les deux astems sont prêts: on a fait des sablés avec Cromignon et son copain venu passer quelques heures avec nous.

On a eu chaud. Très chaud. Il a fait beau. Très beau.

Polochon se met debout (tout seul) et commence à tenter de se lâcher. Il a commencé à manger des galettes de riz avec succès. Il mâchouille, avale, adore ça et en redemande. Je me demandais comment introduire d'autres féculents que la polenta et les pommes de terres (et autres patates douces): pour le riz les galettes c'est parfait!

Avec ce temps, les petits ont pris leurs bains dehors.

C'était une semaine très douce. Je me rends compte qu'en ce moment, je sors très peu hormis les trajets pour l'école, les courses...et qu'il y a peu de temps ça m'aurait rendue dingue. La gestion du quotidien occupe quasi tout mon temps. Et finalement, je profite quand même. J'espère tout de même aller randonner un de ces jours, ça me manque.

Et demi, même. Le temps que je commence ce billet, paf, 15 jours ont passé.

Mon Polochon si mignon a fait d'incroyables progrès moteurs en un mois. Et ça lui a pris d'un coup.

Alors que je te racontais qu'il était loin de tenir assis, le voilà qui se met assis seul avec grande aisance, tient, bien entendu, et repart ensuite...à 4 pattes! Car oui, c'est parti aussi de ce côté là. Il se balade, lentement mais sûrement, dans toute la maison. Il explore, veut manger les chaussures dans l'entrée...Un vrai petit baroudeur.

Quand il s'arrête, il se met assis et regarde autour de lui d'un air mi étonné mi conquérant.

Il es très intéressé par les bouteille, forcément, les tupperwares et les playmobils de son frère.

Il ne s'est pas arrété de babiller pour autant, et nous régale de ses "tatatatata" en riant.

Il aime toujours les chansons, quand je chante, il a ce grand sourire de bonheur parfait et cesse toute activité pour m'écouter (pourtant je chante bien mal!).

Le matin quand l se réveille, je le prend avec moi dans le clic-clac toujours ouvert dans sa chambre pour l'allaiter. On s'allonge tous les deux, on finit de se réveiller en douceur dans le caresses. Parfois, il se rendort une petite demi-heure,tout contre moi. Et moi aussi. J'adore ces réveils là.

Le soir, après son bain, je le laisse jouer nu sur le lit. Il a sa caisse de jouets pour s'amuser, il se roule partout, découvre le mur auquel il voue une grande passion. Il peut rester 10 minutes à le gratter et taper dessus.

Je joue avec lui, et surtout je le masse, longuement, pendant qu'il gigote. Parfois, il s'arrête, et me présente son dos ou son ventre pour que je le masse. Il savoure quelques instants, puis recommence à jouer.

Son papa reste en général avec nous pendant cette demi-heure rien qu'à nous. On est souvent rejoints par le chien.

Polochon continue à téter plusieurs fois par jour, il mange aussi maintenant. On pratique la DME et je ne pensais pas que c'était si simple et si sympa. Une vraie belle découverte. Et un bébé ravi de manger avec nous. Il prend deux repas par jour, et il a sa manière bien à lui de regarder le plat pour dire qu'il en veut encore.

Il adore les légumes, les patates douces, les bananes et les abricots.

Il est toujours aussi souriant, son grand sourire communicatif est un rayon de soleil. Dans les journées compliquées, je le regarde, il me sourit avec tout son corps, et je reprends des forces.

Son sourire est le meilleur antidépresseur du monde, et il se fait des amis partout à sourire comme ça autour de nous.

Mes chères écharpes le portent quotidiennement, plusieurs heures par jour, on est vraiment deux fans complets. Il a ses petites préférences d'ailleurs. Je suis ravie de voir à quel point il est paisible, porté, et il aime découvrir le monde à ma hauteur.

J'ai commencé à le porter en mei tai, maintenant qu'il est plus grand, et forcément c'est en Ptitsy Moloko.

Polochon si mignon est un bébé bonheur, chaque matin encore plus que la veille.